Par BEUGRE SINO

Le ministre malien de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a publiquement interpellé la Chine quant à ses responsabilités sur la gestion de son entreprise de production de sucre N’Sukala sur le territoire du Mali. Dans une vidéo publiée sur la toile, le ministre exige une transparence sur la gestion de l’entreprise.

Les reproches du Mali envers la Chine sont directs. Moussa Alassane Diallo a exprimé sans détour ses préoccupations concernant l’usine de sucre N’sukala. Il a affirmé que cette entreprise, détenue par des investisseurs chinois, ne respecte pas ses obligations fiscales malgré les avantages fiscaux accordés par l’État malien. Ces allégations remettent en question la transparence financière de l’entreprise et soulèvent des inquiétudes quant à sa gestion sur le territoire malien.

De plus, le ministre a pointé du doigt le problème de la langue, soulignant que les registres comptables de l’entreprise sont rédigés en chinois, ce qui complique la vérification des transactions. Cette opacité financière crée, selon lui, une “rupture de confiance” entre le gouvernement malien et les investisseurs chinois. Il a déclaré : “Nous ne pouvons pas suivre les registres comptables car ils sont rédigés en chinois. Mais comment les Maliens peuvent ils comprendre cela ? Cela crée une rupture de confiance entre nous.”

Cette intervention du ministre a suscité des réactions notables dans les médias et parmi la population. Sa fermeté à demander des comptes à la Chine et à exposer les pratiques douteuses de l’usine de sucre a été saluée par de nombreux observateurs. Certains y voient une affirmation claire de la souveraineté du Mali et une volonté d’assurer le respect des lois et obligations fiscales par les entreprises étrangères opérant sur son territoire.

L’emploi du terme “rupture de confiance” met en évidence l’importance accordée par le gouvernement malien à la transparence et à la responsabilité des entreprises étrangères dans leurs activités au Mali.

Moussa Alassane Diallo a souligné que désormais, les postes clés au sein de l’administration de l’usine seront confiés à des Maliens. Cela concerne N’sukala, une usine de fabrication de sucre dirigée par des investisseurs chinois.