À Dakar, le paludisme, autrefois premier motif de consultation, a reculé à la troisième voire quatrième place grâce aux efforts du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) et les tests de diagnostic rapide ont été essentiels pour cette réussite. Le Dr Doudou Sène a souligné le rôle de la recherche, de la formation continue des professionnels de santé et de la prise en charge communautaire dans ces avancées.
Malgré ces succès, des défis persistent dans le sud et l’est du pays, où les taux de transmission restent élevés. Lors d’une rencontre face au réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement hier mardi, Dr Séne a également abordé la question de la disponibilité des intrants médicaux, affirmant qu’il n’y a jamais eu de rupture de stock de tests de diagnostic rapide (TDR) ou de Milda.
Selon lui, les retards dans les commandes émanent de certaines structures de santé, mais actuellement, les intrants sont bien répartis dans les Pharmacies Régionales d’Approvisionnement.Dans le cadre de la sensibilisation, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) s’est engagé dans la campagne « Zéro palu, je m’engage ». Cette initiative vise à adopter une approche collective et multisectorielle pour atteindre l’objectif « zéro palu », reposant sur l’engagement politique, le secteur privé et la communauté.
Pour renforcer cette lutte, REMAPSEN, en partenariat avec le PNLP et Speakafrica, a organisé une visite à Thiénaba, une des villes les plus avancées dans la lutte contre le paludisme. Maimouna Guèye, coordinatrice nationale de REMAPSEN, a déclaré que les journalistes doivent dépasser le rôle de simples rapporteurs et devenir des acteurs actifs dans les stratégies de lutte contre le paludisme et le développement de la santé publique.
Malgré les progrès, le paludisme demeure la principale cause de morbidité au Sénégal. Il est explicitement mentionné dans le Plan Sénégal Émergent comme une priorité de l’action gouvernementale, en raison de son impact endémique sur la population.
Aminata DIEYE