Hassan Nasrallah, chef du hezbollah

Pour son premier discours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, Hassan Nasrallah a mis en garde ce vendredi 3 novembre “l’ennemi” sur d’éventuelles attaques au Liban qui seraient “la plus grande bêtise de son existence”.

Le chef du Hezbollah libanais pro-iranien, Hassan Nasrallah, a averti vendredi que l’éventualité “d’une guerre totale” était “réaliste”, soulignant que “toutes les options” étaient sur la table concernant le front libanais avec Israël.

“Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence”, a déclaré Hassan Nasrallah dans son premier discours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre.

Il a églament alerté les États-Unis que son mouvement ne craignait pas leur flotte, mais estimé qu’ils pouvaient “empêcher une guerre régionale” en arrêtant la guerre à Gaza.

“Votre flotte en Méditerranée ne nous fait pas peur (…) Nous sommes prêts (à faire) face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez”, a dit Hassan Nasrallah. Il a ajouté, à l’adresse de Washington, que “celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l’agression à Gaza”.

Bombardements intensifs sur Gaza

Ajoutant aux inquiétudes sur le sort des civils, Israël a commencé vendredi à renvoyer dans la bande de Gaza, malgré les bombardements, des milliers de travailleurs palestiniens qui étaient bloqués sur son sol depuis près d’un mois.

À Tel-Aviv, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affirmé qu’il fallait “faire plus” pour protéger les civils, lors de sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de cette guerre qui a déjà fait des milliers de morts.

Il a plaidé pour des “pauses humanitaires” afin de permettre “une distribution plus efficace et soutenue de l’aide”, lors d’un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

“Israël ne sera jamais seul”, a-t-il par ailleurs rappelé, après avoir assuré son allié avait “le droit mais aussi l’obligation de se défendre”.

Israël refuse cependant toute “trêve temporaire” à Gaza sans “la libération des otages” enlevés par le Hamas, a réaffirmé Benjamin Netanyahu.

T.P avec AFP