Le front national pour la défense de la Constitution vient d’être dissout par le gouvernement. Une mesure jugée incompréhensible par les défenseurs des droits humains et qui risque de jeter la Guinée dans un imbroglio.
Pour justifier cette décision, le colonel Doumbouya n’y va par quatre chemins. Selon l’homme fort de Conackry cette coalition, regroupant des partis politiques, des syndicats et organisations de la société civile, organise des manifestations armées sur la voie publique. Par conséquent, elle agit comme un groupe de combat ou une milice privée. Et le gouvernement guinéen de densifier son argumentaire concernant cette mesure. Ainsi, argue-t-il, ” leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre.”
Aliou Tine parle de violation des droits humains.
Aussitôt cette dissolution annoncée, le président d’AfrikaJom Center, Aliou Tine a réagi sur son compte Twitter. ” Mamadi Doumbouya vient de franchir un seuil critique dans la violation des droits humains avec la dissolution du FNDC. Ce que Alpha Condé n’a jamais fait. La CADHP et rapporteur spécial de l”ONU sur la liberté d’expression doivent intervenir en Guinée”, a-t-il écrit sur Twitter.
Le FNDC à la tête de toutes les contestations contre un troisième mandat de Alpha Condé, aujourd’hui, déchu après l’avoir brigué, mène un bras de fer contre le Colonel Doumbouya. Les 28 et 29 juillet dernier, il avait appelé à manifester contre le régime en place.