Dans les premières heures du jeudi 9 mai, l’aube a vu émerger des survivants, blessés et secoués, de l’horreur vécue lors du crash du vol Transair à destination de Bamako. Pour les 78 passagers à bord de ce Boeing vieillissant, la tragédie a commencé bien avant l’impact, avec des retards incessants qui ont prolongé leur attente à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd).

Les événements de cette nuit fatidique ont été narrés par les témoins, encore sous le choc. Alors que le décollage était déjà retardé de plusieurs heures, une tentative de décollage vers 1h du matin a été entamée. Cependant, cette tentative a été de courte durée, l’avion ayant dû atterrir brutalement, entraînant des éclatements de pneus et un début d’incendie à bord. Les cris mêlés de peur et de gratitude religieuse ont envahi l’avion, alors que les passagers se sont rapidement rendu compte de la gravité de la situation.

Les membres d’équipage ont tenté d’évacuer les passagers selon les protocoles, mais la présence de fumée et le début de l’incendie ont semé la panique parmi les voyageurs. Les secours ont rapidement été dépêchés sur les lieux, mais les passagers ont dû attendre dans l’angoisse pendant plusieurs minutes avant d’être éloignés de la zone de danger, relate Le Quotidien.

Au milieu de cette nuit de cauchemar, le traumatisme persiste chez les survivants, qui réclament désormais un suivi psychologique adéquat. « Pour beaucoup, cette nuit de terreur n’est que le prolongement d’une attente interminable à l’aéroport, avec des retards successifs et des annulations qui ont semé le doute quant à la sécurité du vol », lit-on dans les colonnes du journal.

En conséquence de l’accident, plusieurs vols internationaux et nationaux ont été retardés ou déroutés vers d’autres aéroports, entraînant des perturbations importantes dans les plans de voyage des passagers. Cette tragédie met en lumière les défis persistants auxquels est confrontée l’aviation civile au Sénégal, notamment en ce qui concerne la sécurité des vols et la gestion des infrastructures aéroportuaires.

L’enquête menée par le Bureau d’enquête et d’analyse (Bea) permettra de lever le voile sur les circonstances exactes du crash, mais pour les survivants et les proches des victimes, les cicatrices émotionnelles de cette nuit de terreur resteront à jamais gravées dans leur mémoire.

Aminata DIEYE