Sommet Afrique –France, Afrique-Etats unis, Afrique –Chine, Afrique –Russie, Afrique-Japon, etc. Les sommets se multiplient et se ressemblent. Cependant, malgré cette multitude de rencontres avec ces Etats, principalement motivés par des besoins d’hégémonie et de richesses, notre continent croule encore sous le poids de la dette. L’Afrique doit des créances à toutes ces puissances qui la convient à ses sommets. Ce qui commande aux Africains de se demander : à qui profitent, ces sommets ?

Le dernier sommet en date est celui d’Afrique-Japon qui a pris fin le dimanche 28 août de cette année à Tunis. Ce sont des milliards de dollars qui sont annoncés pour l’Afrique.  « La déclaration de Tunis a été adoptée par les dirigeants japonais et africains et un financement de 30 milliards de dollars destinés au développement de l’Afrique a été approuvé pour les trois prochaines années », s’était réjoui Yoshimasa Hayashi ministre japonais des affaires étrangères.

Enfin, la bonne moisson pour le continent africain ?

C’est le passé récent qui impose cette question, puisque chaque année des sommets se tiennent entre l’Afrique et d’autres puissances. C’est toujours dans l’attente d’une baguette magique, pour qu’enfin le « train économique » du continent prenne les rails du « développement ».  Et cela dure depuis des décennies. N’empêche depuis les années des « indépendances » le train africain n’est pas, encore, sorti de la fabrique de ces sommets. Malgré leurs coûts, annonces d’investissements et autres promesses d’accompagnement, le continent ploie toujours sous le poids de la misère et des maladies de ses populations ; en dépit de ses innombrables et variées richesses naturelles et sous-terraines. L

Alors, les milliards très souvent « de dollars » agités à l’occasion de ces sommets sont-ils maudits, fictifs ou détournés de leurs objectifs ?

En tout cas, malgré leur régularité et tout le tapage médiatique et les dépenses faramineuses que ses assises, entre gens aisés, engendrent, le continent au nom duquel elles sont organisées s’enfonce de « sommet » à « sommet », dans le bourbier de la « dette ». Elle est contractée au nom des populations et son remboursement intégral est la condition sine qua non pour en contracter une autre. Une sorte de cercle vicieux !

Dès lors, les sommets Afrique et Consort s’avèrent-ils être des « chemins qui ne mènent nulle part » ?

Est-ce parce que le professeur Balla Moussa Traoré, qui enseigna à l’UGB, avait raison de soutenir que « le développement, n’est pas une clé à main mais une clé en tête » ou que le «  le développement n’est pas un prêt-à-porter» ?

Pour savoir ce qui doit faire le « développement » de l’Afrique, un « sommet » sur les sommets » avec lesdits pays développés s’impose-t-il entre Africains ?

Economistes, chercheurs et acteurs du continent sont interpellés.