Dans son rapport définitif sur la gestion 2018-2021 du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), la Cour des comptes révèle des éléments nouveaux concernant la vérification du contrat liant l’État du Sénégal à l’entreprise israélienne Green 2000, réalisatrice des Domaines agricoles communautaires (Dac) de la première phase. Cette information remet en question la thèse de l’absence du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) à l’origine de la condamnation de Ousmane Sonko pour diffamation.

Cette révélation pourrait potentiellement entraîner une réouverture ou une révision du procès en diffamation opposant l’ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, à l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko. La loi sénégalaise permet en effet au président de l’instruction de prendre des actes d’informations supplémentaires si de nouveaux éléments sont révélés après la clôture de l’instruction.

Le rapport de la Cour des comptes souligne notamment le non-respect de la procédure d’appel d’offres dans le cadre de l’exécution de la première phase du Prodac confiée à l’entreprise israélienne Green 2000. Cette révélation contredit les déclarations antérieures selon lesquelles il n’y aurait pas eu de rapport de l’IGF concernant le Prodac.

Les tensions politiques et les pertes humaines et matérielles engendrées par cette affaire soulignent son importance et la nécessité d’une clarification. Les déclarations contradictoires entre les responsables politiques et les autorités judiciaires ajoutent à la complexité de la situation.

Il est crucial que toutes les parties impliquées coopèrent pleinement avec les autorités judiciaires pour faire la lumière sur cette affaire et garantir un procès équitable. La transparence et l’indépendance du système judiciaire sont essentielles pour restaurer la confiance du public dans le processus judiciaire et assurer la justice pour toutes les parties concernées.

Aminata DIEYE