Protesters hold a Niger flag during a demonstration on independence day in Niamey on August 3, 2023. Hundreds of people backing the coup in Niger gathered on August 3, 2023 for a mass rally in the capital Niamey with some brandishing giant Russian flags. The demonstrators converged at Concertation Square in the heart of the city, following a call by a coalition of civil society associations on a day marking the country's 1960 independence from France. (Photo by AFP)

Source RFI

Dans une adresse à la nation prononcée sur la télévision publique nigérienne Télé Sahel, Abdourahamane Tiani, chef de la junte, a annoncé la mise en place d’un « dialogue national inclusif » dans un délais de 30 jours.

Le général Tiani, chef de la junte nigérienne, lors de son allocution télévisée sur Télé Sahel, le 19 août 2023.
Le général Tiani, chef de la junte nigérien

Alors que les chefs d’état-major de la Cédéao se disent prêts à intervenir militairement au Niger, le général Tiani, à la tête de la junte militaire qui a renversé le président Bazoum le 26 juillet, a pris la parole ce samedi 19 août à la télévision nigérienne.

« La Cédéao s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère », a poursuivi le général Tiani sans citer de pays. « Ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre », « mais si une agression devait être entreprise, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a-t-il prévenu : « les forces de défense » nigériennes « ne se déroberont pas », soutenues par le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, a-t-il dit. « Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir », a-t-il également promis.

galvaniser ses partisans, et les indécis.

L’homme qui s’est auto-proclamé président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie s’adresse également dans son discours au monde extérieur. Le général Tiani sait que les Américains – pour le moment – ne veulent pas entendre parler d’intervention militaire au Niger et il s’engouffre dans la brèche et menace.

L’officier a de nouveau dénoncé des « sanctions d’une ampleur sans précédent », « illégales » et « inhumaines » de l’organisation ouest-africaine, qui « visent à nous priver de ressources financières indispensables » et à « entraver notre vie quotidienne ».