L’école de la gendarmerie du quartier de Faladié et une base militaire de l’aéroport de Bamako ont été ciblés, ce mardi 17 septembre 2024, par le Jnim lié à al-Qaïda, qui a revendiqué l’attaque. « Quelques pertes en vies humaines » sont à déplorer, selon les autorités, tandis que le Jnim prétend avoir infligé « de lourdes pertes aux mercenaires de Wagner » et « détruit de nombreux aéronefs et véhicules ». Selon les témoignages reçus par RFI, l’attaque a fait de très nombreux morts et des dizaines de blessés ont afflué dans des hôpitaux de la capitale. Une attaque sanglante et lourde de symbole.
D’abord, les jihadistes du Jnim ont visé des cibles militaires « au cœur de la capitale », comme ils le revendiquent eux-mêmes dans leurs communiqués.Au lendemain du premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel (AES), et après un discours dans lequel le colonel Assimi Goïta, président malien de transition et président en exercice de l’AES, présentait les groupes terroristes comme « considérablement affaiblis », la réponse du Jnim est tragiquement cinglante. Mardi était également la date anniversaire de la gendarmerie malienne, créée le 17 septembre 1960.
Le jour n’a donc pas été choisi au hasard, les lieux non plus : à l’école de la gendarmerie étaient détenus des militaires devant être jugés le jour même dans l’affaire de l’avion présidentiel et des équipements militaires, qui tient en haleine les Maliens depuis huit ans. Le procès a finalement été reporté à mardi prochain.
RFI