La montée des eaux du fleuve Sénégal continue de causer des ravages dans la région de Matam, au nord du pays, où plusieurs localités sont submergées. En plus des dommages matériels, les inondations ont entraîné des pertes en vies humaines, témoignant de la cruauté silencieuse des crues.Avant-hier lundi, un jeune homme de 23 ans, Oumar Thiam, a perdu la vie en tentant de retrouver son cheval. Fils du célèbre chanteur traditionnel poulard, Sidi B. Thiam, Oumar avait embarqué à bord d’une pirogue pour traverser les eaux tumultueuses. Malheureusement, la puissance de la crue a renversé son embarcation, l’emportant sous les courants. Selon les informations rapportées par la Rfm, il était accompagné de deux autres personnes qui ont survécu. Oumar Thiam a été inhumé hier, laissant sa famille et la communauté dans une profonde tristesse.
Ce drame porte à deux le nombre de décès par noyade dans la région de Matam depuis le début des inondations. Il y a cinq jours, une fillette de 3 ans avait été emportée par les eaux. La petite avait été laissée avec ses frères et sœurs dans une maison inondée pendant que leur mère s’était retirée sur un lopin de terre épargné pour bouillir de l’eau. Pendant son absence, les enfants ont joué dans des baignoires flottantes, mais le courant puissant a emporté la fillette vers les profondeurs du fleuve. Après des recherches désespérées, son corps sans vie a été retrouvé.
Ces deux tragédies viennent rappeler l’ampleur des dangers liés aux inondations dans la région de Matam, où la crue du fleuve Sénégal continue de faire des ravages tant humains que matériels.
Aminata DIEYE