Le ministre des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres, Malick Ndiaye, a lancé un appel vibrant lundi, lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics. Ce séminaire, qui réunit les acteurs socioprofessionnels et les parties prenantes du secteur, a pour objectif de recueillir des propositions concrètes pour répondre aux difficultés persistantes qui paralysent le secteur des transports au Sénégal. Lors de son discours, Malick Ndiaye n’a pas manqué de dresser un tableau sombre de la situation actuelle, citant des “problèmes d’organisation et de gouvernance, un déficit de financement, un réseau routier insuffisant, l’insécurité sur les routes, un manque de personnel qualifié, et un retard dans la digitalisation.” Il a rappelé que les dysfonctionnements des transports routiers coûtent annuellement à l’économie sénégalaise environ 900 milliards de francs CFA, soit 6% du PIB.

Face à ce constat alarmant, plusieurs intervenants ont exprimé leurs attentes et propositions. Momar Cissé, représentant de l’Association des Consommateurs (ASCOSEN), a souligné l’importance du facteur humain dans la sécurité routière. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer le processus de délivrance des permis de conduire et de garantir que le parc automobile soit renouvelé pour assurer la sécurité des passagers.

De son côté, Gora Khouma, coordonnateur des transporteurs, a salué l’initiative du séminaire tout en rappelant que de telles réunions ont longtemps été demandées. Il a appelé à une prise en charge globale des problèmes du secteur, y compris l’élargissement des routes, la multiplication des autoroutes, et l’amélioration des conditions de travail des acteurs.Le ministre a également mis en avant le drame humain causé par les nombreux accidents de la route. Qualifiant cette situation de “carnage”, il a lancé un appel solennel à tous les acteurs pour redoubler d’efforts afin de mettre fin à ces tragédies.

Malgré le contexte préoccupant, Malick Ndiaye a conclu sur une note d’espoir, affirmant que le Sénégal a le potentiel de construire un système de transport plus efficace, inclusif, et respectueux de l’environnement, pour le bien de tous les citoyens.

Aminata DIEYE