La dépigmentation, connue sous le nom de « xeessal » en wolof, reste un grave problème de santé publique au Sénégal, positionnant le pays au troisième rang en Afrique en termes de recours à cette pratique. Face à cette situation, Dr Aida Fall Gueye a évoqué l’urgence de prendre des mesures. En plus de cela, elles a parlé des statistiques nationales, des complications à long terme et des solutions envisageables.
Les études de l’association AIIDA (Association Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle) révèlent des chiffres préoccupants : jusqu’à 71% des femmes à Pikine, 62,1% à Kaffrine et 54,8% aux Parcelles Assainies ont recours à cette pratique. Des données qui montrent l’ampleur de ce phénomène qui s’étant aussi dans le secteur économiques. Les dépenses pour la dépigmentation représentent jusqu’à à 19% des revenus des ménages.
La mortalité associée à la dépigmentation est étroitement liée au cancer de la peau. Le Professeur Fatoumata Ly, fondatrice de l’association, a récemment divulgué un taux de mortalité de 100% parmi les patients suivis pour un cancer cutané lié à la dépigmentation.
Les produits de dépigmentation entraînent une multitude de complications graves, allant des troubles pigmentaires aux complications systémiques telles que le diabète et l’hypertension artérielle.
Aminata DIEYE