Ousmane Sonko n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour annoncer sa candidature aux élections présidentielles de 2024. Pour sa première en 2019, le candidat de Pastef était arrivé en troisieme position, juste derrière IdrissaSeck, avec 15,67 % des voix.
Depuis cette date sa formation est devenue la deuxième force politique du Sénégal. Elle éclipsait ainsi les mastodontes que sont le parti socialiste, qui capitalisait 40 ans de règne avec Senghor et Abdou Diouf comme présidents et le parti démocratique sénégalais ( PDS) avec son leader charismatique de toujours, Me Abdoulaye Wade, resté 12 ans à la tête du pouvoir. Ces grosses cylindrées du Landerneau politique sénégalais sont tout simplement reléguées au second plan par le Pastef. Si le PDS s’est beaucoup amélioré aux dernières législatives, avec un score honorable d’une quarantaine représentants à l’Assemblée nationale, le Ps lui semble égaré dans les vastes prairies maron-beige de l’actuel locataire du Palais.
La relégation dans la périphérie du pouvoir de ces deux grandes formations politiques du Sénégal avant l’an 2000 pourrait rester en l’état, puisque depuis la dernière présidentielle le Pastef continue son encrage et sa massification dans certaines zones à fort taux électoral. En attestent ses scores dans des localités comme Sedhiou, Saint- Louis et même Matam; que l’on dit être “le titre foncier” de Macky Sall.
Dans cette optique, le maire de Ziguinchor annonce une tournée dans tout le pays à partir de novembre prochain. À cet effet, il appelle les militantes et militants du Pastef à aller créer des cellules partout dans le Sénégal.