Sept étudiants de l’Institut africain de management (IAM) et non 13 comme initialement annoncé dans la presse sénégalaise ont pris la tangente, lors d’un voyage d’études en France. Les faits se sont déroulés entre le 2 et le 3 août à Toulouse.
L’institut africain de management, (IAM) vit depuis une semaine l’une de ses plus sombres pages. Jadis, fleuron de l’l’enseignement supérieur privé il est, aujourd’hui, tombé de son piédestal. Eclaboussé par cette affaire d’étudiants qui ont pris la poudre d’escampette, certainement à la quête de lendemains meilleurs dans l’Hexagone. Alors prétexte pris pour aborder encore une énième fois le thème de l’immigration clandestine. Ces « pauvres désormais sans papiers » en France auront certainement regretté leur forfaiture. Loin de nos souhaits. Bien sûr !Cette forfaiture ainsi soit-elle ou pas jette un pavé dans la mare de nos futures élites. Qu’est-ce qui a réellement animé et amené ces jeunes étudiants à fausser compagnie à leurs camarades et accompagnateurs ? Ils seront les seuls véritablement à pouvoir répondre à cette interrogation. Pour sûr leur escapade enfreint la morale, la loi et le savoir-vivre. Bouchant ainsi, l’horizon à certains de leurs camarades d’autres instituts qui auraient une opportunité de ce genre. Ces derniers jours comme nous l’avons constaté, l’Ambassade de France à Dakar a été lourdement chargée par l’activiste et non moins représentant du peuple à la 14 -ème législature, Guy Marius Sagna. Ce dernier dénonçait les lenteurs notées sur le traitement des demandes de vis d’étudiants Sénégalais. Souhaitons qu’avec cette défection de nos compatriotes étudiants de l’IAM que la représentation diplomatique de l’Hexagone ne corse pas davantage les conditions d’obtention de visa d’études.
Il y ’a de cela quelques années, des milliers de jeunes subsahariens prenaient des pirogues de fortune pour rallier les côtes espagnoles. A leurs risques et périls. C’était le fameux phénomène « Barça ou Barsakh ». Des milliers de jeunes avaient péri dans le ventre de l’Atlantique, pour emprunter ce terme, à Fatou Diome, au passage, écrivaine Sénégalaise. Dans son célèbre roman : le ventre de l’Atlantique. Les côtes italiennes de Lampedusa et celles espagnoles des îles Canaries n’arrivaient plus à contenir le flux de jeunes qui y débarquaient. Inquiète et prise au dépourvu, l’Union européenne avait en mai 2005 lancé l’agence européenne aux frontières extérieures (Frontex). Cette entité avait pour rôle principal de repousser les réfugiés et les migrants des frontières de l’Europe.
A cette époque le profil de ces candidats au « Barsa ou Barsakh » était le plus souvent des pêcheurs ou des marchands ambulants. Mais de nos jours les profils ont bien changé. Ceux-là qui sont sous les feux de la rampe font partie de nos futurs élites.
Bref, cela étant, nous devons à présent nous interroger sur leur choix de se fondre dans la nature en France. Est-ce que c’est parce que le Sénégal en particulier, et l’Afrique en général ne font pas rêver ? Et pourtant certains n’arrêtent pas de nous dire et rappeler que l’avenir du monde : c’est l’Afrique.